mercredi 22 octobre 2008

Ubatuba

On parle trop quand on s'ennuie. Qu' est-ce que j'ai parlé ici.
Jeux de désirs et les autres bien aimés se font absents. Trop dire et ne rien dire (fuir l'affectation). Bavardage.
Ubatuba. Ubatuba que je n'ai pas décrite. Une ville un peu saudage, un peu triste et nostalgique, une plage déserte, absente, la pluie souvent, une ville touristique sans touristes, une petite place centrale rectangulaire avec une île minuscule et son pont de bois en arc...
De l'attente beaucoup, une rodoviaria jaune avec le cul des bus à reculons, l'attente hommes avec la barbe naissante du soir, femmes fatiguées, seins qui ont allaités ou qui allaitent encore, teint brun, quelques dents qui manquent parfois, de beaux costumes défraîchis par la journée, gentillesse sous la fatigue, quelques ivrognes, un mal poli, une cigarette de trop, attendre, pão de queijo, fritures, chiclet, la cigarette qu'on allume là au comptoir de la loja des japonais, briquet qui pend à un fil.
Ubatuba vieilles maisons des 50's et avant et une belle épave, vieux tas de bois bien en forme de bateau, face à la mer, séparé par une route.
Des chiens errants le long de la plage qui en veulent à mon sac qui sent la viande, fromage fumé. Je me réfugie dans l´office de tourisme désert qui attend on ne sait plus trop quoi.
Une heure de bus pour rentrer à la maison, la nuit totalement nuit, le nez collé au carreau pour tenter de voir où je suis, où m'arrêter, j'ai pourtant le temps, une heure, mais on ne sait jamais, il y a toujours des gens qui ont peur de râter quelque chose.
Et le jour, magnifique, route qui longe la côte en surplomb, les montagnes bordent la mer, la lumiére de ce côté, bleu, eau diluée dans l'air. À chaque fois quelques têtes se tournent. Plus fort qu'eux.

Ubatuba la mal vue, celle que je n'ai pas entourée de mes pas, celle que j´ai désirée sans m´y rendre, propulsée là un peu par hasard.
Retourner à Ubatuba par mes propres chemins, cheminer vers Ubatuba, prendre le temps d'approcher Ubatuba.
Il paraît qu'il y eût, fut un temps, des carrières.

1 commentaire:

Pharmacie et photographie a dit…

Une petite tisane et c'est reparti! Je suis heureuse de lire de tes nouvelles et t'envoie des bisous
Aurore.