samedi 16 août 2008

Chute

Avenue Paulista, en début d’aprés-midi. Je marche dans la direction du Musée de Sao Paolo. Soudain á ma gauche un homme tombe. Je m’arrête. Son corps est tendu, il ne dit rien, il y a son portefeuille sur le trotoir. Je ne sais pas quoi faire. Deux personnes continuent leur marche en se retournant pour regarder. D’autres passent sans rien voir. Je n’arrive pas á partir. Il est toujours dans la même position, crispé, sous le soleil de midi, dans son costume gris. Un homme s'est arrêté. Son visage est doux. Je vais vers lui et prononce un « Ajuta ». Il hésite et nous allons finalement tous les deux relever l'homme.
Quelques pas plus loin, l’homme au visage doux m’a remercié. Je voulais le remercier aussi.

Au musée, devant une vierge á l’enfant, grande tristesse. A quoi bon ce tableau venu de la Renaissance si personne ne s'arrête devant un homme á terre?
Pouvons-nous encore voir quelque chose á l’intérieur du tableau ou restons nous á la surface, nous retournant pour regarder, en passant ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je suis fière de toi. Tu as raison, il y a des priorités humaines... les voyages servent peut être à les réexplorer ?